Analyse des pratiques professionnelles
Les métiers de l’humain constituent un champ de compétence particulier, au carrefour de trois dispositions : ils interpellent les professionnels sur la formation reliée à leur fonction propre (éducateurs, intervenants sociaux, direction, etc), sur une connaissance du public aidé (toxicomanie, enfants en danger, accompagnement de familles carencées, par exemple), et sur un savoir-être indéniable.
Il s’agit de postures spécifiques, qui appellent une palette d’intervention précise, nuancée, et une humanité authentique.
Il existe néanmoins autant de fonctionnements que de personnes, et les vulnérabilités de chacun peuvent parfois se heurter et créer de la souffrance. Si ces professions demandent l’implication de chacun au niveau individuel, elles appellent bien souvent la mobilisation d’une équipe pluridisciplinaire entière. Les professionnels sont ainsi amenés à exercer ensemble au quotidien, chacun avec sa personnalité, ses compétences, et ses fragilités.
Les limites des dispositifs proposés étant souvent mises à mal par les usagers, les professionnels s’épuisent rapidement, culpabilisent, et peuvent perdre le sens de leurs fonctions si ces dernières ne sont pas régulièrement travaillées et questionnées.
C’est tout le sens de ce qui est appelé « l’analyse des pratiques professionnelles » : mettre au travail une équipe entière sur ses objectifs et son fonctionnement, et prévenir le découragement et les pratiques déviantes. En effet, ce temps rien qu’à soi permet à chacun de se décaler de l’immédiateté, de se poser des questions habituellement éludées, et de progresser en s’unissant autour de compétences et de savoir-faire identifiés collectivement. Ce qui apparaît souvent comme un luxe au départ devient rapidement une nécessité, une bouffée d’air dont les bénéfices sont triples : une équipe qui se fédère, une direction en confiance, et des usagers solidement pris en charge.
L’analyse des pratiques permet ainsi une mise en commun des compétences de chacun autour de situations empiriques ayant généré des difficultés. Avec l’aide de l’intervenant, la situation va être pensée et élaborée, permettant de mutualiser des pratiques professionnelles approuvées par tous, ou de faire évoluer la réflexion par le biais d’échanges.
Interroger un fonctionnement, écouter l’autre parler de ses doutes, de ses difficultés, permet à chacun de prendre conscience de son vécu, et de questionner son propre positionnement sans violence, amenant la remise en question nécessaire à l’évolution. Ce travail permet de repérer en quoi les postures de chacun peuvent générer des dysfonctionnements, amenant un recul sur les pratiques, favorable à d’éventuels changements.
Ces temps de travail en groupe permettent ainsi d’évoquer des sujets sensibles, qu’ils soient en termes de pratiques personnelles, de réflexions d’équipe, ou institutionnels.
Dédier un temps particulier à ces questions permet d’éviter que les thématiques délicates ne s’enkystent, en mettant au travail le sens que nos différences prennent. Il s’agit d’un point majeur pour le bon fonctionnement d’une équipe que celui de la communication, largement facilitée par ces temps d’échange, avec la bienveillance comme maître mot.
Si ces groupes sont instaurés pour favoriser la réflexion professionnelle, ils sont également des temps « ressource » offrant une parenthèse d’élaboration à des équipes au quotidien souvent bien rempli. La prise de recul et ses bénéfices (auto critique, perfectionnement des pratiques de chacun) devient alors possible, soutenue par le regard extérieur de l’intervenant et les apports fournis (aide à l’élaboration, mobilisation du groupe, apports théoriques).
Pour obtenir un devis d’intervention, je vous invite à me contacter au 06 84 57 63 47.